Nauséeux. Vaseux. Raplapla. Moue. HS. Mort ou presque. C'était à peu près dans l'état dans lequel j'étais. J'avais l'impression d'avoir les pensées engluées et qu'en même temps on me pressait les temps avec un étau en acier. Une sensation diffuse de douleur dans tout le corps et une absence totale d'énergie, s'ajoutait à mon état pitoyable. Un troupeau de bison m'aurait marchait dessus que je n’aurai pas était dans un meilleur état. Mon cerveau n'arrivait pas à faire des connexions normales avec mes neurones. Je pataugeais dans la semoule. Je ne saurais pas dire où j'étais ni ce que j'avais bien pu faire pour être dans cette état; Mais j'étais tellement à l'ouest que je ne m'en souciais même pas. J'avais une folle envie de manger du saumon et de chasser les souris mais j'avais la flemme totale de faire le moindre mouvement. J'étais de plus en plus nauséeux. Mon estomac se rappelant douloureusement à moi. J'avais mal aux mains, à ma cuisse et mon mollet gauche et je sentais une substance qui ne pouvait être autre que du sang glissait le long e mes membres. J'entendais des bruits diffus autour de moi. Peut-être le ploc ploc d'une goutte d'eau tombant d'une feuille pour s'écraser sur le sol. En tout cas, il y avait un mammouth a côté de moi qui faisait un boucan du diable. Ça me donne encore moins l'envie de bouger déjà que je n’en avais pas tellement la possibilité étant totalement amorphe.

Je sentis une pression sur moi, qui de toute évidence devait une main ou un pied, enfin un truc humain. Mais j'étais tellement dans les vapes que je ne réagis même pas. Je sentis que j'étais un peu ballotté et que la terre essayait de m'attirer à elle sans succès. Ah bah tiens si je n’étais pas par terre, j'étais en l'air. Je ne savais pas que je savais léviter... Mais mon pouvoir fut de courte durée quand ce membre humain me fit tomber lourdement tomber à terre. Je grognais telle une bête blessée. Une onde de douleur parcourant mon corps endolorie quand je reviens sur le plancher des vaches. Je sentais des brindilles s'enfonçaient dans la peau de mon dos. J'allais encore avoir des cicatrices, enfin une de plus ou de moins, ça fait plus tellement de différence vu le nombre de cicatrice que j'avais sur moi. Enfin, j'avais de la chance aucune n'était voyante et étaient toutes d'une finesse extrême. Ainsi il fallait vraiment me toucher et être très proche de moi pour voir que ma peau n'était pas parfaite. Enfin pour l'instant, on s'en fout pas mal de savoir si j'ai mis ma crème Nivea pour avoir la peau douce ou pas.

En bref, le choc de ma chute me fit vider mon estomac qui était déjà en mauvaise état t qui ne demander à sortir quand j'étais en suspension dans l'air. Je plaquais une main ensanglanté sur mon ventre alors que j'étais pris de soubresaut et de convulsion en vomissant tout ce que je pouvais pour finir par ne plus que crachoter une bille acide et acre. Reprenant ma respiration rendue laborieusement par ma vidange d'intestin, j'essuyai ma bouche de plat de ma main m'écorchant bêtement avec mon poing américain me faisant grogner doucement. Je reportai mon attention sur le type qui se tenait à côté de moi n'arrivant même pas à le resituer dans ma mémoire. Je plissais les yeux ayant le soleil en pleine face essayant de comprendre ce qu'il me racontait avec Buffalo qui pour moi était un cowboy américain. Finalement après avoir essayé pendant de longues ou de courtes seconde, je sais plus, à comprendre si sa phrase avait une signification, je finis par abandonner, mon mal de tête se faisant trop fort pour une quelconque réflexion même pas intellectuel. Je posai ma main à terre serrant les dents sous la douleur ayant les ongles et la peau totalement écorché comme si je m'étais amusé à me frotter contre une râpe à fromage et essayant de me relever tant bien que mal et surtout mal. A peine avais-je esquissé un mouvement que mes jambes aussi solide que du flamby , s'affaissèrent sous moi.

Le bon saint Maritain, dont je ne me souvenais même pas du nom alors que pourtant j'étais certain de l'avoir déjà vu quelque part me rattrapa et me reposa gentiment par terre. Normalement, j'aurai réagis violement à cet action qui montrais qu'il était plus fort et quand plus il avait pitié de moi mais je me contentai de reposer ma tête sur l'arbre à regarder les branchages au-dessus de ma tête. J'étais totalement à l'ouest. Mais l'instant de survie était toujours la profondément enfouit en moi et je me rappelai soudainement que j'étais un tueur dans une île plutôt sympathique et que tout le monde était un possible danger pour ma vie. Je reportai donc mon attention sur le blond à côté de moi, le fixant de mes yeux perçant. Il semblait plongé dans ses pensées. Il faudrait peut- être que je me plonge dans les miennes pour remettre les choses en place dans mon cerveau qui était un véritable capharnaüm à cette heure. Alors que je continuais à le regarder détaillant dans un coin de ma tête chaque parcelle de son corps, des brides de qui j'étais, ce que je faisais ici et ce qui venais de se passer remontèrent à la surface. Ah... un chat... ce chat, c’est moi…Hum… j’ai fait mes griffes alors que j’en ai pas ; ça explique pourquoi j’ai les mains dans cet état… Mais pourquoi faut-il qu’à chaque fois que je suis malade ou drogué je me prenne pour un chat, un guépard ou un léopard, ça plus de classe mais non, je suis un mignon petit chat plein d’affection. Ridicule… Oh, j’ai léché le chat au poil bouclé, je veux dire Raphaël, bon ça c’est plutôt possible même sans ça j’aurai bien voulu le lécher donc bon … et j’ai grimpé dans les arbres… mouais… je ne vais pas faire de commentaire dessus. Reportant mes pensées sur le blond aux seringues à la noix, je croisai son regard. Le mien était tout ce qu’il a de plus impassible, de toute manière je pensais à rien en le regardant. J’étais dans un état second et c’était à cause de lui que j’étais dans cet état. J’allais certainement ne pas lui faire un brin de conversation dans ces conditions.
Il prit donc la parole pour me dire qu’il avait l’antidote dans sa chambre. Encore heureux, j’en pouvais plus de me sentir aussi sans force et diminuer de toute mes capacités intellectuel. Je me relevai doucement faisant attention à ne pas perdre l’équilibre en m’écorchant un peu plus les mains sur l’arbre. J’agrippai avec difficulté mes poignards figés dans l’écorce faisant couler du sang le long de mes doigts. Je rangeais mes poignards, mes bras tremblant sous l’effort. Je n’étais pas vraiment en forme comme cela m’était rarement arrivé mais comme toujours, je me forçais rester debout, toujours debout. J’enfilai mon blouson en cuir qui frotta désagréablement contre mes coupures dans le dos et je fourrai les mains dans les poches pour qu’on ne voit pas le léger tremblement de faiblesse que les agiter. Redressant la tête d’un mouvement de tête pour remettre ma mèche en place, je croisai les prunelles bleues de bouclé qui semblait surpris de me voir campé sur mes jambes. J’étais dur à la douleur. Des années de tortures, ça vous forge.
D’un signe de tête, je lui fis signe de me suivre. Sans plus attendre, je me mis en route. Chaque pas que je faisais été difficile, ma jambe gauche qui avait subi me lançant douloureusement et je devais me concentrer pour ne pas me laisser prendre par les vertiges et les nausées qui m’assaillaient de toutes part. Je serrer les dents pour garder ma démarche assuré sachant que si je croisais un criminel, il n’hésiterais pas abattre le grand méchant loup s’il était en état de faiblesse comme je l’étais maintenant. Cela me faisait chier d’être dans cette situation à cause de ce petit couillon et surtout de devoir admettre qu’on devait avoir le même niveau de dangerosité. Mais nous avions une façon de tuer tellement différente que nous n’avions pas du tout la même façon d’être dangereux. Cela me rassurer de savoir que je restais quand même le maitre incontesté et incontestable de la mise à mort sauvage et cela me plaisait beaucoup plus que sa manière guindé de manier ces petits joujoux. Moi au moins, je savais tuer même à main nus mais s’il faut avouer que les armes blanches sont mon péché mignon, si je puis dire.

Ainsi nous marchions d’un même pas vers les blocks. Je regardais droit devant moi lançant des regard à glacer le sang aux pauvres petits criminels qui avaient le malheur de croiser mon chemin et accessoirement de celui de Raphaël. J’aimais ce sentiment de puissance que je ressentais lorsque je voyais que j’imposais la terreur par ma simple présence. Un sourire inquiétant vient ourler mes lèvres à cette pensée. Je les voyais courir se cacher dans les blocks quand ils se rendaient compte de ma présence mais ils avaient de la chance, je n’étais pas en chasse … pour l’instant. Du coin de l’œil, j’avisai un type du bloc C qui pointait son arme vers moi. L’espoir fait toujours vivre ces types à la con qui se croit capable de mettre à fin à mon règne, mais la réalité est que je suis indétrônable. D’un mouvement rapide, je poussai Raphael de la trajectoire de la balle, pointa mon pistolet et tira en plein dans sa tête avant de rengainer tout aussi vite. Un imbécile de moins. Sans plus m’attarder, je me rendis dans le bloc D où il était certain que ce Raphaël y logeait sinon il n’aurait jamais réussi à me mettre ainsi en difficulté.

Sachant qu’il avait un cerveau, je reculai d’un pas pointant le menton vers l’intérieur pour lui faire comprendre qu’il pouvait me montrer le chemin car je ne suis pas devin et je ne risquais pas de savoir où est-ce qu’il couche au sens littérale ou figuré. Je le suivais, le claquement de mes rangers résonnant lugubrement dans le couloir. Il y avait peu de monde dans ce bloc car il y avait peu de personne capable d’être à mon niveau et que sachant que j’étais certainement le plus fort, je n’avais pas envie qu’un jeune mégalo prenne ma place alors j’avais tué pas mal de personne habitant ce bloc pour donner l’exemple et bien faire comprend aux autres que c’est moi qui dirige ici. Je crois que j’avais pris un peu trop goût au pouvoir en devenant chef de la mafia à New York mais on ne se refait pas.

Nous arrivâmes alors devant la porte de sa chambre qu’il ouvrit à l’aide sa clé. Je jetais un coup d’œil dans le couloir pour voir à quel distance il était de ma chambre et je me rendis compte qu’il était en fait mon voisin. Je le regardai encore plus attentivement en fronçant imperceptiblement les sourcils. Ainsi nous serions vraiment du même niveau pour qu’ils nous mettent à côté. J’espérais qu’il n’était pas un voisin bruyant, je tiens à mes heures de sommeil déjà que je ne dormais pas beaucoup la nuit, mes pulsions me travaillant encore plus que dans la journée, c’est dire. Quand il ouvrit la porte, j’écarquillai les yeux regardant avec effarement tous ses vêtements éparpillés sur son lit, sa valise débordant de fringues de marques. Cela allait tout à fait à l’encontre de mes principes de rangements. J’étais totalement maniaque sur la propreté et l’ordre dans ma chambre, tous mes objets avaient leur place et tout était à sa place, ainsi au premier coup d’œil je pouvais savoir si quelqu’un était rentré dans ma chambre. Même si pour l’instant personne n’avait osé d’autant plus que les portes étaient blindées et fermées à clé dans les blocs.
-Hum… ça manque cruellement d’organisation. Tes parents-t-on pas apprit à ranger à ce que je vois. Tu as vraiment du avoir une éducation merdique…

Le rangement, c’est la seule chose que je tenais de mes parents biologiques bien qu’ils ont disparu très tôt de ma vie. J’avais des souvenirs lointains que j’astiquais les meubles avec ma mère sur des chansons débiles et pleines de gaieté. Dire que ma mère était une tueuse à gage… Le meurtre semble héréditaire bien que cela est pris des proportions excessives chez moi. Je m’adossai contre le mur de sa chambre qui faisait face à son lit remettant mèche en place, la maculant de sang. Je mis alors à regarder ma main ensanglanté que j’avais du mal à replier sans grimacer très légèrement. Mes yeux glissant sur Raphaël, je remarquai enfin qu’il avait une blessure très moche sur sa pommette. Je lui choppai le menton, mon visage à deux centimètre examinant sa plaie. Je fronçais légèrement le sourcil.
- Tu devrais mettre de l’antiseptique, si ça s’infecte tu vas devenir très laid. Les grosses cicatrices sur le visage, c’est plus à la mode depuis que l’air de piraterie est révolu et même à l’époque, ce n’était pas très esthétique. Je vais chercher de quoi nous soigner. Ma chambre est à côté, mon cher voisin.
Je luis souris discrètement avant de me retourner vers la porte restée ouverte. Sans un regard de plus pour lui, je m’engouffrai dans le couloir, fit six pas et arriva devant ma porte. Je sortis mes clés avec difficulté ayant une difficulté folle à replié mes doigts que j’avais consciencieusement épluché quand j’étais pris dans mon délire de chat. Je maculais ma porte de sang en essayant de mettre la clé dans la serrure. N’y arrivant pas, je me m’y jurais bruyamment :

« Putain de porte la con ! Tu peux pas t’ouvrir merde ! Puis qu’est-ce qu’ils ont à faire des clés et des serrures aussi petite ? Je devrais tuer le serrurier… Mais tu vas rentrer dedans satané clé de mes deux ! Non mais merde ! Ça commence à me faire chier ! Ah enfin … »

Et enfin, quand je réussis à mettre la clé, j’entrais dans ma chambre soupirant. Face à mon armoire avec miroir intégré identique à toutes les armoires qui se trouvait dans les blocks, je lâchais mon poing américain qui atterrit bruyamment par terre. J’enlevai mon blouson avec difficulté l’accrochant au poignet de l’armoire, le tissu ayant collé aux multiples écorchures que j’avais dans le dos m’arrachant la peau à vif. Je me tournai regardant avec lassitude mes blessures. J’allais déposais mes armes blanches qui avait servi sur ma commode pour les nettoyer plus tard. Puis j’attrapai ma grosse boite métal qui contenait tout mon nécessaire de soin que j’avais piqué dans l’infirmerie et repartie dans la chambre de mon nouveau voisin sans fermer la porte sachant que personne n’y rentrerait vu qu’ils m’ont vu rentrer dans le bloc. J’entrai nonchalamment dans la chambre de Raphaël déposant ma boite sur son lit en m’asseyant. J’ouvris tranquillement remplit de tout ce qu’il fallait pour soigner tous les maux possible, bien que mes connaissances limités en médecine ne me permettait pas de savoir à quoi pouvait bien servir tout les produits qu’il y avait dedans. Je savais tuer mais pas soigner, chacun son domaine. Certain donne la vie, d’autre la retire, y’a un certain équilibre dans tout ça. Sans me gêner outre mesure, j’attrapai la pince et commença à enlever les échardes qui s’était plantés dans mes doigts quand j’avais joué au chat avant de jeter un coup d’œil à Raphaël.

« Tu viens te soigner ? La boite, c’est pas fait pour faire jolie tu sais, parce que tu as peut être tout pleins de seringue mais c’est pas ça qui cicatrise une plaie »

Je lui dis ça en regardant sa valise pleine de seringues en tout genre qu’il avait ouvert quand j’étais parti dans ma chambre. Je pourrais me faire la réflexion qu’il était bizarre à se balader avec tout cet attirail mais je n’étais pas mieux avec ma valise pleine d’arme en tout genre.

« Au fait, tu me passe l’antidote. J’en ai marre de me sentir nauséeux, c’est pas une sensation des plus excitante »

Mon moment d’enthousiasme face au dessert ne gêner Lazar ce qui me rasséréna. Je le regardais curieusement alors qu'il se levait, serviette à la main. Il effaça alors une trace chocolatée qui avait prit ses quartiers sur ma joue, me faisant rougir doucement alors que son pouce effleurait ma peau d'un geste affectueux. Je pris quelques gorgées de mon verre d'eau pour calmer ma bouffée de chaleur, ma rougeur qui semblait prendre une proportion extraordinaire en sa présence. Tandis que je reposais mon verre, il me raconta brièvement les derniers évènements qui s'était produit à Ambrosia. Je haussais les sourcils n'étant nullement au courant de cette affaire, excepté le fait que le roi Victor avait été tué, me demandant bien ce que ma mère avait bien pu encore me cacher du monde extérieur. Il est vrai que l'histoire empoisonnement et de complot me fit avoir la chair de poule me demandant comment c'était possible d'être si cruel les uns envers les autres.

"Il est vrai que parler de chose négative alors que nous passons une agréable moment gâcherait cette douce ambiance. Je garde donc mes questions pour plus tard, je vais avoir du mal à tenir ma langue..."

Je fis une petite moue en disant cela retenant un léger sourire avant de poser mes coudes sur la table et de tenir mon menton en coupe, un air un rien malicieux éclairant mon visage.

"Puisque je ne peux pas satisfaire ma curiosité au sujet de l'histoire actuel, j'aimerai en apprendre plus sur vous parce que les seules choses que je sais à propos de vous, c'est votre nom et les aliments que vous aimez en plus de votre passion pour l'histoire. Il faut bien avouer que c'est un peu faible alors que je vous ai raconté ma vie, qui se résume à peu de chose au final... Enfin, j'ai la vie devant moi pour la remplir. Mais vous, vous devez avoir des choses à raconter. En fait, ce qui m'intéresse surtout c'est de savoir comment vous avez rencontrer votre compagnon, Arthur et quel genre d'homme il est, même s'il doit forcément être quelqu'un de bien pour avoir su prendre le cœur d'une personne aussi bonne que vous"

J'accentuai cela d'un sourire, pensant sincèrement ce que je venais de dire. Je ne pouvais imaginer qu'il ne soit pas avec quelqu'un qui ne mérite pas son affection car ce serait vraiment trop triste. Puis vu qu'il me semblait être quelqu'un de toute à fait équilibré, sa relation amoureuse devait l'être tout autant. A moins ce ne soit que mon naïf optimiste qui parle et que la vérité est tout autre.